Une tension palpable s’est manifestée lors de la récente apparition de la ministre de la Culture sur les ondes nationales. Son intervention a provoqué un véritable remous au sein de l’établissement public radiophonique français.
Invitée à l’émission matinale d’une grande radio publique ce mercredi, la ministre de la Culture n’a pas mâché ses mots concernant le paysage audiovisuel public et plus particulièrement envers la dirigeante de l’institution radiophonique nationale.
Face aux animateurs de l’émission, la ministre a remis en question la portée des audiences des médias publics. « Chez qui ? Chez qui ? » a-t-elle insisté avec véhémence lorsque les présentateurs évoquaient les bonnes performances d’audience. Elle n’a pas tardé à fournir sa propre analyse : « Plus les jeunes. Plus les classes populaires. Ça devient un club. Ce sont des catégories socio-professionnelles supérieures, et des personnes plus âgées. C’est une réalité. Voilà, c’est comme ça. »
La ministre, qui continue de promouvoir sa proposition de loi sur la réforme de l’audiovisuel public qu’elle espère voir débattue à l’Assemblée nationale avant la période estivale, ne s’est pas arrêtée à cette première critique.
« Votre présidente, je l’ai eue au téléphone, » a-t-elle poursuivi avec la même vivacité. « Cela va peut-être lui faire de la peine que je le révèle : je l’ai contactée car il faut cesser de présenter cette réforme comme une initiative d’extrême droite. »
Après cette interview particulièrement tendue qui a duré près de trente minutes, les deux femmes se sont croisées à l’extérieur du studio. Selon une source présente, la présidente de la radio aurait alors exprimé son mécontentement face aux propos tenus par la ministre.
Cette confrontation illustre les tensions actuelles entourant l’avenir des médias publics en France et la vision que porte le ministère de la Culture sur leur gouvernance et leur mission.